Le syndrome du nid pendant la grossesse : de quoi s’agit-il et comment y faire face ?

Syndrome de Nest pendant la grossesse : qu'est-ce que c'est et comment y faire face

Cela arrive à de nombreuses futures mamans : au cours du troisième trimestre, survient ce que l’on appelle le « syndrome du nid ». nidification, le syndrome du nid. Il s’agit d’un désir souvent irrépressible d’aménager la chambre de bébé, mais aussi le reste de la maison, pour préparer l’arrivée du bébé qui est sur le point de naître. Un désir, également soutenu par l’état hormonal particulier dans lequel se trouve la femme en fin de grossesse, qui se traduit dans la pratique par une hyperactivité qui pousse à se consacrer, souvent de manière obsessionnelle, au rangement et au nettoyage afin de créer un environnement douillet, tout comme le font les oiseaux lorsqu’ils préparent le nid où ils pondront et couvriront leurs œufs jusqu’à l’éclosion et la naissance des petits. Cependant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. La nidification est un syndrome très courant, surtout chez les femmes qui en sont à leur première grossesse. Il est important que les futures mamans fassent preuve de la plus grande attention : elles peuvent ranger et effectuer de petits travaux tout en veillant à ne pas se fatiguer et, surtout, à ne pas courir de dangers en utilisant des détergents qui peuvent dégager des odeurs très fortes et désagréables ou en montant des escaliers d’où il est possible de tomber. Oui, donc, au rangement, mais calmement et judicieusement, en se faisant aider éventuellement et en veillant à ne jamais oublier que les dernières semaines d’attente doivent toujours être consacrées au repos et à l’entretien de soi.

Symptômes de la mère

Le terme nesting dérive du verbe anglais « to nest », qui signifie faire un nid. Ce mot fait en effet référence à la tendance typique des femmes enceintes, en particulier des primipares, à se consacrer au cours du dernier trimestre à la préparation du nid qui accueillera le bébé. En parlant de syndrome du nid ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d’une maladie. Mais en même temps, le terme nesting ne signifie pas non plus un sain désir de rangement, mais plutôt une sorte de nervosité qui s’empare des mères sur le point d’accoucher et les pousse à préparer la chambre, souvent en commandant de manière compulsive tout ce dont le bébé aura besoin, mais aussi en nettoyant la maison, en rangeant les armoires, en cirant les sols, voire en peignant les murs. Les syndrome du nid se traduit donc par un état constant d’hyperactivité qui pousse à se consacrer de manière obsessionnelle aux tâches ménagères dans un seul but : rendre l’environnement qui accueillera le futur bébé le plus douillet possible. Comme le font les oiseaux, d’où leur nom, lorsqu’ils préparent le nid où ils vont pondre et couver leurs œufs. C’est donc un sentiment irrépressible, pour ainsi dire, de tout organiser dans les moindres détails, de ne rien laisser au hasard, ce qui conduit à bouger, parfois même de façon dangereuse, par exemple en montant des escaliers ou en soulevant des objets lourds, précisément à un moment où le ventre est déjà très gros et crée donc un obstacle naturel à l’activité.

Causes du syndrome du nid et moment de son apparition

Comme il ne s’agit pas d’une maladie, aucune cause particulière ne peut être attribuée au syndrome du nid. syndrome du nid. Le sentiment incontrôlable de tout régler avant l’accouchement est en fait un mode qui saisit la plupart des femmes au cours du dernier trimestre de l’attente. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’on essaie de tenir à distance l’angoisse de l’accouchement et de la vie à venir qui saisit toutes les femmes enceintes, certaines plus, d’autres moins. Cependant, il ne faut pas oublier la composante physiologique qui fait du syndrome du nid une situation tout à fait normale. L’ocytocine et la prolactine sont très présentes dans la dernière phase de la grossesse et exercent une « pression » psycho-émotionnelle pour préparer la femme à l’accouchement. Elles stimulent donc des attitudes comportementales comme la préparation du nid, à l’instar d’autres espèces animales. Ordonner, nettoyer, préparer sont donc stimulés par cette dyade hormonale : savoir que tout est prêt met la future mère dans un état de sécurité et de sérénité qui la prépare au mieux à l’accouchement et à l’accueil de l’enfant à naître. La prolactine et l’ocytocine régulent ainsi les processus de nidification, mais sont aussi directement impliquées dans la préparation de la mère à la relation et aux soins du bébé, favorisent l’affectivité et soutiennent l’empathie. Les femmes particulièrement « touchées » par le syndrome de nidification sont celles qui en sont à leur première grossesse, pour la simple raison qu’elles n’ont pas d’autres enfants pour occuper leur temps et leurs pensées. C’est pourquoi, lorsqu’elles s’apprêtent à faire face à une situation totalement nouvelle, de nombreuses femmes se sentent obligées de ranger, d’arranger, de jeter, de nettoyer, de décorer les espaces qui accueilleront le bébé. Bien sûr, les syndrome du nid devient encore plus fort, jusqu’à devenir une véritable obsession, chez les femmes qui sont déjà par nature enclines à l’ordre et à la propreté. Au cours du dernier trimestre de la grossesse, il arrive que cette prédisposition se traduise par une sorte de besoin d’organisation, de rangement et de propreté, entraînant une surcharge de travail pour une femme qui a un ventre assez volumineux et qui a besoin de se reposer en prévision de l’accouchement. Pour se rendre compte que l’on souffre du syndrome du nid, c’est simple. Il suffit de se demander si :
  • Vous voulez que tout soit parfaitement rangé alors que vous viviez peut-être dans le désordre avant votre grossesse ou que vous ne vous souciiez pas tellement de l’ordre.
  • On s’engage dans des tâches telles que le rangement des placards ou de l’armoire que l’on néglige habituellement ou que l’on remet à plus tard.
  • Vous vous réveillez au milieu de la nuit en faisant la liste de ce que vous devez faire le lendemain ou vous n’arrivez pas à vous endormir en pensant que vous avez négligé un coin de la maison ou un tiroir que vous n’avez pas encore rangé.
  • Vous êtes pris d’une envie irrépressible de changer la disposition des meubles, d’installer des étagères, de peindre les murs, etc. afin de créer un environnement douillet pour le bébé qui arrive. La syndrome du nidEn effet, après la phase initiale de rangement de la chambre du bébé, puis de toute la maison, elle pousse certaines femmes à rénover les pièces, toujours dans le but de les rendre plus belles et plus douillettes.

Remèdes utiles et comment y faire face

Il n’y a certainement pas lieu de s’inquiéter si vous êtes pris par la syndrome du nid. Il s’agit d’un état tout à fait normal auquel il faut cependant être vigilant afin qu’il ne devienne pas une obsession qui perturbe le sommeil et rend la journée agitée. En effet, il est important de toujours garder à l’esprit que les dernières semaines de la grossesse doivent être consacrées au repos et à l’entretien de soi, sans jamais tomber dans la fatigue excessive. Le syndrome du nid doit donc être accepté naturellement, en veillant toujours à ne pas trop se fatiguer pour ne pas risquer d’arriver épuisée à la fin de la journée. Que faire alors ?
  • On peut se consacrer au rangement à condition que ce ne soit ni trop fatigant, ni trop dangereux.
  • Les nettoyages impliquant l’utilisation de détergents tels que l’ammoniaque, l’acide muriatique, l’acide citrique, trop agressifs pour la peau et les muqueuses qui, pendant la grossesse, sont encore plus sensibles et réactives que d’habitude, sont à éviter.
  • Si l’on effectue des tâches de nettoyage simples, il est donc préférable de porter des gants et d’utiliser des détergents doux et non parfumés.
  • Toutes les activités de rangement et de nettoyage qui impliquent de monter des escaliers, de soulever des poids, de pousser d’énormes chariots contenant de nouveaux meubles et accessoires ménagers, autant de situations dangereuses pour la santé et le bien-être de la mère et de l’enfant à naître, doivent être évitées.
découvrez aussi :  Perte de sang pendant la grossesse, faut-il toujours s'inquiéter ? L'avis de l'expert

Quelques conseils utiles

  • Impliquer les pères. Pour répondre à l’envie de rangement, de propreté et de rénovation, vous pouvez toujours demander aux futurs papas de vous aider. Laissez-leur les tâches les plus lourdes, surtout lorsqu’il s’agit de travaux qui impliquent une fatigue excessive, l’utilisation d’échelles, la station debout dans des positions non naturelles. Pour les aider, préparez une sorte de plan d’action avec ce que vous souhaitez qu’ils fassent, mais sans exagérer bien sûr : mieux vaut une promenade tranquille ensemble que des heures d’activité trépidante et fatigante à la maison.
  • Travailler à partir de « assis. Avez-vous déjà pensé au nombre de travaux de rangement que vous pouvez effectuer en restant assis sur votre canapé ? Confortablement installée et détendue, vous pouvez trier les nombreux cartons de papiers qui envahissent généralement les maisons, trier les tiroirs, désencombrer vos produits de soin et de maquillage, en tenant même compte de ce qu’il est bon ou non d’utiliser pendant la grossesse et l’allaitement, et ainsi de suite.
  • Obtenez de l’aide. Si l’envie de nettoyer et de trier est si forte qu’elle vous angoisse, n’hésitez pas à demander de l’aide. Se prendre pour une « wonder woman » n’est jamais bon, et encore moins quand on est enceinte et qu’on vit ses dernières règles avec un gros baby bump. Feu vert donc à toute personne susceptible de vous aider à ranger et à nettoyer, qu’il s’agisse de proches ou de professionnels. Le mot d’ordre doit être : atteindre la cible sans se fatiguer.
  • Changer de perspective. Si vous envisagez depuis quelques jours de ranger la cave ou le grenier – un travail certainement lourd – essayez de voir la situation sous un autre angle : si tout est comme ça depuis des années, pourquoi ne pourrait-il pas rester comme ça encore un peu ?
  • Triez vos pensées. De même que l’on ordonne son environnement, on peut imaginer que l’on peut aussi ordonner son esprit. La dernière phase de la grossesse peut être consacrée à la lecture, à la méditation, à la tenue d’un journal des sentiments et des émotions, autant d’activités qui peuvent aider à maîtriser l’anxiété qui s’installe inévitablement juste avant l’accouchement et à faire de la place non seulement dans l’espace physique, mais aussi dans l’espace mental pour l’arrivée du bébé.
  • Préparez-vous. La dernière période de la grossesse peut être le moment idéal pour vous offrir ces attentions qui, avec la naissance du bébé, seront nécessairement moindres, du moins dans les premiers temps. Vous pouvez donc prendre rendez-vous chez le coiffeur pour une coupe de cheveux, avec une pédicure pour soigner vos pieds, ou vous pouvez décider de vous offrir chaque jour un bain à l’eau tiède et un massage prolongé à l’huile d’amande douce, qui est aussi une aide précieuse contre les vergetures.
découvrez aussi :  Accouchement dystocique ou dystocie, causes et conséquences
Rate this post

Laisser un commentaire